La guerre du Viêt Nam s’est étendue de 1945 à 1975. Elle a commencé par la lutte du Viêt Nam pour mettre fin à la domination coloniale française, avant de devenir un des grands conflits de la guerre froide. Le Nord-Viêt Nam bénéficiait du soutien de poids lourds politiques comme l’Union soviétique et la Chine. Leur but : unifier le pays sous le communisme.
De son côté, le Sud-Viêt Nam voulait garder son indépendance. Il cherchait à empêcher le pays de tomber dans le camp communiste. Avec l’aide des États-Unis, il nourrissait l’espoir de préserver ses structures politiques et sociales.
La guerre a connu de longues batailles, des campagnes de bombardement massives, ainsi que des protestations mondiales. Elle s’est achevée par la chute de Saïgon en 1975. Le conflit a laissé de profondes cicatrices au Viêt Nam et a bouleversé la géopolitique mondiale, ce qui en fait une des guerres les plus majeures du XXe siècle.
Dans cet article
Chronologie de la guerre du Viêt Nam
7 mai 1954
Sous la direction du général Vo Nguyen Giap, l’armée vietnamienne a stupéfié le monde en battant les Français à Diên Biên Phu. Les Français espéraient une victoire rapide depuis leur vallée fortifiée, mais ont fini encerclés, bombardés et forcés à la reddition.
Ce n’était pas qu’une bataille perdue. Cela a mis fin à la présence coloniale française en Indochine. Après presque cent ans, Paris devait partir. L’avenir du Viêt Nam allait désormais se jouer aux négociations de paix de Genève.
1er juin 1954
Les États-Unis ont envoyé à Saïgon une mission militaire, dirigée par le colonel Edward Lansdale, spécialiste de la guerre psychologique. La mission était modeste : quelques hommes menant des opérations secrètes et de la propagande. Mais les enjeux étaient grands : soutenir le nouveau dirigeant du Sud, Ngo Dinh Diem, et affaiblir les communistes dans les campagnes.
À l’époque, cela semblait anodin. Pourtant, c’est la première véritable empreinte américaine au Viêt Nam. Une petite mission allait lier les États-Unis à un conflit qui prendrait vite une toute autre ampleur.
21 juillet 1954
Les accords de Genève ont partagé le Viêt Nam en deux. Le Nord pour les communistes, le Sud pour le gouvernement soutenu par l’Occident. Des élections étaient promises pour 1956 afin de réunifier le pays. Spoiler : elles n’ont jamais eu lieu.
La « ligne temporaire » du 17e parallèle est rapidement devenue une frontière. Deux gouvernements très différents se faisaient face, prêts à l’affrontement.
2 novembre 1963
Ngo Dinh Diem, président du Sud-Viêt Nam, a été renversé par ses propres généraux. Soutenu des années par Washington, il s’était isolé à cause de la corruption et de la répression. Après la perte du soutien américain, sa présidence n’a pas survécu.
Cela a-t-il apporté la stabilité ? Pas du tout. Les gouvernements fragiles se sont succédé, alors que le Nord se renforçait. Des milliers de soldats américains étaient déjà sur place – officiellement des « conseillers ». Mais plus personne n’ignorait qu’il ne s’agissait plus seulement d’un combat local.
5 août 1964
L’incident du golfe du Tonkin : des vedettes nord-vietnamiennes auraient attaqué des navires américains. Les rapports étaient flous, mais à Washington, peu importait. Le Congrès a voté la résolution du golfe du Tonkin, accordant au président Johnson carte blanche pour faire la guerre.
Fait intéressant : des années plus tard, des preuves suggèrent qu’au moins une de ces « attaques » n’a jamais eu lieu. Toute une guerre a ainsi pu être déclenchée sur un malentendu.
1er mars 1966
L’armée américaine publie le rapport PROVN : la stratégie actuelle ne fonctionne pas. Le rapport critique le focus du général Westmoreland sur le bilan des pertes ennemies, négligeant l’essentiel. Gagner la guerre nécessitait de conquérir le cœur de la population rurale, pas seulement des succès militaires.
Mais ces conseils furent ignorés. Au contraire, les effectifs ont grimpé à près de 185 000 soldats. Les pertes augmentaient. Et, chez eux, les Américains doutaient de plus en plus du conflit. Le fossé entre ce que prévoyaient les experts et ce que faisaient les commandements devenait visible.
30 janvier 1968
L’offensive du Têt a bouleversé tous les repères. Pendant le Nouvel An vietnamien, le Viet Cong et le Nord ont lancé des attaques surprises partout au Sud. Villes, bases, même l’ambassade américaine à Saïgon ont été prises pour cibles.
Militairement, les États-Unis ont repoussé l’offensive. Mais politiquement ? C’était la catastrophe. Les Américains, devant les JT du soir, se demandaient : « Si on gagne, pourquoi la situation paraît-elle si catastrophique ? » Le soutien public s’est effondré.
27 février 1968
Le présentateur de CBS, Walter Cronkite, revient du Viêt Nam et s’adresse à des millions d’Américains. Son verdict : la guerre semble s’enliser. Venant de « l’homme le plus digne de confiance », ses mots ont frappé fort.
Le président Lyndon Johnson aurait confié à ses conseillers : « Si j’ai perdu Cronkite, j’ai perdu l’Amérique du milieu. » L’offensive du Têt a miné la confiance. Davantage que n’importe quelle bataille, ce moment à la télévision a fait basculer l’opinion publique.
16 mars 1968
Dans le village de My Lai, des soldats américains ont tué des centaines de civils désarmés : femmes, enfants, vieillards. On parlera ensuite de massacre. L’événement est couvert pendant des mois. Quand la vérité éclate, la colère explose.
Un seul officier, le lieutenant William Calley, sera condamné. Et il ne purge qu’une courte peine en résidence surveillée. My Lai devient le symbole de la dérive morale de la guerre. À la maison comme à l’étranger, la méfiance envers l’implication américaine s’accentue.
15 novembre 1969
Les manifestants envahissent les rues pour les plus grandes protestations anti-guerre de l’histoire américaine. Des millions exigent la fin des combats au Viêt Nam : plus seulement des étudiants, mais aussi prêtres, anciens combattants, familles.
La guerre a divisé tout un pays. Les manifestants brandissent des pancartes, lancent des slogans et pressent les dirigeants de ramener les soldats chez eux. Jamais la pression sur Washington pour quitter le Viêt Nam n’aura été aussi forte.
4 mai 1970
À l’université de Kent State, la Garde nationale tire sur des étudiants anti-guerre. Quatre sont tués. Neuf blessés.
Les tirs choquent tout le pays. Les universités entrent en grève, manifestant à leur tour. La guerre n’a pas seulement détruit le Viêt Nam, elle ravage maintenant les campus et les communautés américaines. À ce stade, 335 000 soldats américains sont toujours présents sur place, presque 50 000 sont morts. Le front intérieur est aussi amer que le front militaire.
27 janvier 1973
Les négociations de paix à Paris aboutissent enfin. Les États-Unis, le Nord-Viêt Nam, le Sud et le Viet Cong signent un accord. Le cessez-le-feu est proclamé, les troupes américaines commencent à rentrer.
La paix, enfin ? Pas vraiment. L’encre était à peine sèche que les combats reprenaient entre Nord et Sud. La différence, c’est que les États-Unis n’étaient plus là pour tenir la ligne.
29 mars 1973
Les derniers soldats américains quittent le Viêt Nam. Des années de guerre s’achèvent pour les États-Unis. Le bilan est lourd : 58 000 Américains tués, des millions de Vietnamiens morts, villages entiers détruits.
Pour les États-Unis, ce n’est pas qu’une défaite militaire. La guerre a fait naître une crise de confiance envers le gouvernement, changé la politique étrangère et marqué la fin de tant d’illusions. Pour le Viêt Nam, c’est la dévastation. Mais aussi le début de la réunification sous un même drapeau.
30 avril 1975
La fin est arrivée avec la chute de Saïgon. Les chars nord-vietnamiens entrent dans la ville, pendant que des hélicoptères évacuent à la hâte Américains et alliés sud-vietnamiens depuis les toits. Ces images ont fait le tour du monde – symbole d’une superpuissance quittant la scène en plein chaos.
Pour le Viêt Nam, c’était la réunification sous le régime communiste. Pour l’Amérique, un épisode douloureux : dizaines de milliers de morts, des millions de Vietnamiens disparus, et un pays qui doute désormais de sa propre puissance.
Et pour l’Histoire ? Un rappel que les guerres ne se jouent pas qu’avec des armes. Elles se jouent aussi sur le terrain politique, dans l’opinion publique, et parfois… sur des rapports d’« attaques » qui n’ont peut-être jamais eu lieu.
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La guerre du Viêt Nam demeure l’un des plus grands conflits du XXe siècle. Sur plus de vingt ans, elle a transformé la politique, les sociétés, en laissant derrière elle un nombre incalculable de leçons. De la lutte anticoloniale aux tensions de la guerre froide, il ne s’est jamais agi que d’un seul pays. Il s’agissait de choisir son camp.
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Mot de la fin
La guerre du Viêt Nam reste un épisode dur de l’histoire, non seulement pour le Viêt Nam, mais aussi pour les États-Unis. Elle rappelle combien les conflits coûtent cher, et combien ces coûts sont parfois ignorés. À bien des égards, la guerre du Viêt Nam a forcé le monde à se demander ce que signifie vraiment « gagner ». Avec le recul, elle illustre comment la lutte pour le pouvoir affecte le quotidien de tous.
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