La littérature anglaise existe depuis plus de 1500 ans. Et non, elle n’est pas près de disparaître – car après tout ce temps, elle reste plus vivante que jamais. Tout a commencé avec des poèmes héroïques, puis sont venus le théâtre et les sonnets. Ensuite, ce furent les romans, les essais et la littérature contemporaine. Chaque époque avait son style : des règles strictes un siècle, une créativité débridée le suivant. Ce qui la rend fascinante, c’est sa capacité à évoluer en miroir avec la politique, la société et la culture.
Au fil du temps, l’anglais s’est imposé partout. Devenant peu à peu la langue la plus parlée au monde, boosté notamment par la colonisation. Cette chronologie retrace tous les grands tournants. Pas de leçon magistrale ennuyeuse : juste l’essentiel qui a fait de la littérature anglaise un incontournable mondial.
Dans cet article
Chronologie de l’histoire de la littérature anglaise
Période de l’anglais ancien (anglo-saxon) (450–1100)
Les fameuses « temps obscurs » (455–799 après J.-C.) débutent à la chute de Rome. Rapidement, l’Europe devient un terrain de conquête pour différents peuples. Les Francs, les Goths ou les Lombards tirent leur épingle du jeu. Pendant ce temps, les Angles, les Saxons et les Jutes débarquent en Grande-Bretagne, repoussant les Celtes autochtones vers l’Écosse, l’Irlande et le Pays de Galles.
Aux environs de 450, leur arrivée donne naissance à l’anglais ancien – la toute première forme de la langue actuelle. L’essentiel a survécu à l’oral seulement, mais quelques trésors comme Beowulf, The Wanderer ou The Seafarer sont devenus mythiques. À l’époque, la plupart des écrits étaient religieux, juridiques ou d’inspiration étrangère. Mais des poètes comme Caedmon et Cynewulf ont marqué cette ère. La période s’achève en 1066 avec la conquête normande, quand Guillaume de Normandie fonce sur l’Angleterre et la revendique.
Période de l’anglais moyen (1100–1500)
Si l’anglais ancien sonnait comme une autre langue, l’anglais moyen devient enfin plus familier. L’Angleterre a survécu aux invasions normandes et s’est enrichie d’un vocabulaire français conséquent. Ce mélange la rapproche de l’anglais que l’on connaît aujourd’hui.
La religion domine encore la littérature. Mais vers 1350, d’autres récits gagnent en visibilité. C’est l’époque où Geoffrey Chaucer débarque avec Les Contes de Canterbury. Sir Thomas Malory revisite la légende du roi Arthur dans Le Morte d’Arthur. Quant à des poètes anonymes, ils signent de superbes œuvres comme Sir Gawain et le Chevalier Vert. Les rois Édouard III et Richard II stimulent le nationalisme, donnant à l’anglais un véritable statut littéraire.
Renaissance (1500–1660)
La Renaissance ou époque moderne marque un tournant majeur pour la littérature anglaise. William Caxton introduit l’imprimerie en 1476. Rapidement, poésie, prose et théâtre se multiplient.
L’ère élisabéthaine (1558–1603), c’est l’âge d’or. Imaginez les pièces enflammées de Marlowe, la Reine des fées de Spenser, les essais de Bacon, les poèmes de Raleigh, et bien sûr Shakespeare – qui redéfinit le théâtre pour toujours. Ce théâtre, inspiré par l’Antiquité, s’éloigne des mystères médiévaux et donne à l’Angleterre une vraie identité culturelle.
Suit l’époque jacobéenne (1603–1625), plus sombre, plus complexe. Les dernières tragédies de Shakespeare, les drames sanglants de Webster et la poésie métaphysique de Donne brillent sous le règne de Jacques Ier. La Bible du roi Jacques paraît également, un texte aussi poétique que religieux.
Vient ensuite l’ère caroline (1625–1649). Sous Charles Ier, les poètes cavaliers comme Herrick et Lovelace célèbrent l’amour, la loyauté et le vin. À rebours, George Herbert innove avec sa poésie spirituelle.
Enfin, la période du Commonwealth (1649–1660). Oliver Cromwell, leader puritain, fait fermer les théâtres près de vingt ans. Catastrophe ! Le théâtre s’effondre, mais la prose s’envole. Milton affine sa plume, Hobbes réfléchit à la politique et Andrew Marvell écrit avec humour. Résultat : la littérature survit même sans théâtre.
Âge néoclassique (1660–1798)
Cette période néoclassique n’est pas homogène, elle se divise en sous-époques.
D’abord la Restauration (1660–1700), quand l’Angleterre sort de sa phase puritaine stricte et redécouvre le théâtre. William Congreve et John Dryden montent sur scène avec des comédies fines et souvent piquantes, se moquant des mœurs et de la mode. L’âge d’or de la satire avec Samuel Butler, maître de la répartie acerbe. Aphra Behn prouve aussi que les femmes excellent à la plume. Citons enfin John Bunyan et John Locke.
Puis vient l’ère augustéenne (1700–1745), portée par des figures comme Alexander Pope et Jonathan Swift. Héritiers revendiqués des Romains (un brin prétentieux, mais justifié), Swift brille par son humour mordant et Pope par ses vers incisifs. Lady Mary Wortley Montagu questionne les rôles féminins. C’est aussi là que Daniel Defoe invente le roman anglais moderne avec « Robinson Crusoé ».
Enfin, l’Âge de la sensibilité (1745–1785) adoucit le rythme. La littérature s’émancipe : d’abord romans et poésie, puis œuvres critiques. Les Lumières inspirent Samuel Johnson et Edmund Burke. Richardson et Sterne ajoutent de l’émotion, Cowper prouve que l’art peut toucher autant l’esprit que le cœur.
Littérature du XIXe siècle
Le XIXe siècle est une vraie montagne russe pour la littérature anglaise, partagée entre le Romantisme et l’ère victorienne, deux mondes diamétralement opposés.
D’abord, la période romantique (1798–1837). Rien à voir avec les dîners aux chandelles : ici les poètes fuient à la campagne pour chanter les jonquilles. Wordsworth et Coleridge lancent le bal avec les Ballades lyriques, proclamant : « Finis les règles rigides, parlons nature, rêve et émotions. » Lord Byron ajoute du scandale avec ses héros rebelles, Shelley et Keats signent des vers débordants de mélancolie et de beauté. Les romantiques sont les premiers « grands sensibles » de la littérature, écrivant sur les nuages et le spleen bien avant que ce soit tendance.
Ensuite arrive la période victorienne (1837–1901). La littérature devient sérieuse sous le règne de Victoria : moins de rêveries, plus d’engagement pour la société, la pauvreté, la morale et le progrès. Charles Dickens révolutionne le roman social. Les sœurs Brontë insufflent passion gothique et émancipation féminine à leurs œuvres. Tennyson s’illustre par sa poésie monumentale, tandis que Robert Browning innove avec ses monologues dramatiques. La littérature victorienne ose tout, tous genres confondus.
Période moderne (1901–1945)
Le XXe siècle commence bien, mais la littérature entend bousculer les habitudes, interroger la société et tester les styles.
L’époque édouardienne (1901–1914) marque les derniers reflets paisibles de l’ère victorienne : bonnes manières, jardins d’été et débats autour du thé. Thomas Hardy termine ses romans ruraux tragiques, alors qu’E.M. Forster s’intéresse aux classes et aux relations humaines – et éternelle question, pourquoi est-ce si dur de communiquer ?
Puis vient la période géorgienne (1910–1936). Poètes comme Rupert Brooke et Walter de la Mare évoquent la nature et la nostalgie avec délicatesse. Mais l’ombre de la première guerre mondiale assombrit leur poésie.
Le « high modernism » (1914–1945) bouscule tout. Après la guerre, la littérature explose les codes et se reconstruit sur des formes fragmentées. Joyce réinvente la narration avec Ulysse, Virginia Woolf plonge au cœur de la conscience humaine, Eliot clame avec The Waste Land que la modernité, c’est parfois le chaos. W. B. Yeats mêle mythe et symbolisme, conscient d’un monde en mutation rapide. Les modernistes sont les véritables rebelles de leur époque.
Littérature d’après-guerre (1945–1970)
Après 1945, la littérature porte les cicatrices du conflit. Le pessimisme s’installe, les thèmes de l’aliénation, du traumatisme ou de l’absurdité dominent. Les auteurs interrogent le sens même de l’existence : l’existentialisme n’est plus réservé aux philosophes, il imprègne romans et pièces qui demandent : « Mais au fond, pourquoi tout ça ? »
Au théâtre britannique, émergent les « Angry Young Men » – jeunes dramaturges et romanciers qui critiquent la société et ses conventions de classe. Look Back in Anger de John Osborne porte bien son nom : il met les pieds dans le plat ! Doris Lessing ou Kingsley Amis prennent aussi le contre-pied de l’optimisme d’après-guerre, réinjectant réalisme et désenchantement.
Postmodernisme / Littérature contemporaine (1970 à aujourd'hui)
Le postmodernisme arrive, prenant l’esprit rebelle du modernisme pour y ajouter ironie et parodie. Les écrivains s’amusent avec la métanarration (des histoires sur les histoires), brisent le quatrième mur et défient toutes les règles. Les Enfants de minuit de Salman Rushdie ou Le Perroquet de Flaubert de Julian Barnes illustrent parfaitement ce courant.
En même temps, la littérature devient mondiale et multiculturelle. Les voix postcoloniales, de Chinua Achebe à Zadie Smith, bouleversent le canon anglais en injectant des perspectives longtemps oubliées. Aujourd’hui, on trouve de tout : du réalisme cru au réalisme magique, du roman graphique à la prose née sur internet. Si les romantiques adoraient les montagnes, et les victoriens la morale, les auteurs d’aujourd’hui explorent… absolument tout.
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La littérature anglaise peut sembler ennuyeuse en cours, mais sa frise chronologique est tout sauf plate. Chaque période a apporté sa nouveauté. Il est passionnant d’observer comment siècles, langue et monarques ont forgé l’anglais d’aujourd’hui.
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Voici un exemple d’utilisation :
Étape 1Installer EdrawMax
- Téléchargez EdrawMax et terminez l’installation.
- Une fois l’installation terminée, connectez-vous avec votre compte – ou inscrivez-vous si besoin.

Étape 2Ouvrir un projet de chronologie
- Rendez-vous dans Diagramme de base > Chronologie depuis la page d’accueil
- Vous verrez deux options : démarrer avec un Nouveau dessin ou choisir un modèle.
- Pour cet exemple, partons de zéro.

Étape 3Insérer une structure de chronologie
- Ouvrez le panneau Symboles puis choisissez un style de frise.
- Glissez-le sur l’espace de travail et cliquez pour modifier.
- Vous pouvez alors régler l’espacement, la taille des images et les connecteurs via les paramètres Nombres, Taille de l’image et Intervalle horizontal .
- Répétez pour toutes les sections de la frise.

Étape 4Ajouter du contenu et personnaliser
- Double-cliquez sur la frise pour saisir du texte, ou ajoutez une zone de texte depuis Texte.
- Utilisez la barre de couleurs rapide en bas pour personnaliser l’apparence.
- Ajoutez des visuels via Insertion > Image > Images locales.
- Les images s’adaptent automatiquement à leur emplacement.

Étape 5Appliquer un fond
- Choisissez un arrière-plan dans l’onglet Design sous Image de fond.
- Envie d’une image personnelle ? Téléversez-la et envoyez-la derrière la frise avec Envoyer à l’arrière-plan.
- Pour finir, faites un clic droit sur la zone de travail et sélectionnez Ajuster au dessin.

Étape 6Exporter et c’est fini !
- Quand votre frise est prête, cliquez sur le bouton Exporter .
- Choisissez le format souhaité et enregistrez – votre timeline est prête.

Mot de la fin
Vous avez maintenant vu comment la littérature anglaise a évolué, siècle après siècle. Difficile de ne pas s’émerveiller devant l’influence de chaque époque sur la suivante. Sans Shakespeare, Dickens ou Woolf, que lirait-on aujourd’hui ?
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