L’ancienne Mésopotamie n’est pas simplement une page d’un manuel d’histoire. C’est l’histoire de l’une des plus grandes civilisations qui aient jamais dominé la Terre. Située entre le Tigre et l’Euphrate, sa position stratégique en a fait un centre florissant du commerce et du savoir. Mais cette même localisation en a aussi fait une cible constante pour les envahisseurs en quête de richesse et de pouvoir.
En observant la chronologie de la civilisation mésopotamienne, il est facile de comprendre pourquoi on la considère comme le berceau de la civilisation. Des Sumériens et leur cunéiforme, le tout premier système d’écriture, au Code d’Hammurabi de Babylone, l’un des tout premiers systèmes juridiques. La Mésopotamie a laissé un modèle suivi par toutes les civilisations suivantes.
Dans cet article, nous allons explorer la chronologie de la civilisation mésopotamienne et découvrir leurs réalisations les plus révolutionnaires.
Dans cet article
La chronologie de la civilisation mésopotamienne
ci-dessous. 
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L’histoire de l’ancienne Mésopotamie a duré près de trois mille ans. Durant cette période, les humains ont fait des avancées majeures en agriculture, systèmes d’écriture et textiles. Les inventions de cette époque ont changé à jamais la vie des hommes.
Explorer la chronologie de la Mésopotamie antique est passionnant. Mais suivre tous les empires qui sont apparus puis disparus est parfois complexe. C’est pourquoi nous avons créé une chronologie détaillée pour vous aider à comprendre pourquoi la Mésopotamie est surnommée le berceau de la civilisation.
Empire sumérien (4500-1900 av. J.-C.)
Les premiers à régner sur l’ancienne Mésopotamie furent les Sumériens. Installés dans la région il y a environ 5000 ans, ils ont construit des cités au plan moderne. Les Sumériens maîtrisaient l’irrigation pour l’agriculture, ce qui leur permit de prospérer économiquement. Ils ont aussi créé des bateaux pour voyager vers d’autres contrées, comme Harappa, afin d’échanger des biens.
Empire akkadien (2334-2154 av. J.-C.)
L’Empire akkadien fut fondé par Sargon d’Akkad, aussi connu comme Sargon le Grand. Issu de milieux modestes, il devint un chef militaire puissant avec le temps. Ses armées conquirent les cités sumériennes au sud, puis remontèrent vers le nord de la Mésopotamie, atteignant même l’Anatolie.
Les Akkadiens furent les premiers à unir différentes cultures, langues et cités sous une même administration. Ils sont aussi connus pour avoir standardisé les poids et mesures, promu l’art et la littérature. L’empire akkadien s’effondra finalement sous le poids des révoltes internes et des invasions extérieures.
Période d’Ur III (2112-2004 av. J.-C.)
Après la chute de l’empire akkadien, Ur, sous Ur-Nammu, prit le pouvoir. Il s’empara du sud de la Mésopotamie, ouvrant une nouvelle ère de savoir et d’innovations. Ur-Nammu édifia le Code d’Ur-Nammu, l’un des codes juridiques les plus anciens. Ses successeurs mirent en place un gouvernement centralisé et bâtirent des merveilles architecturales telles que les ziggourats.
L’ère Ur III fut très organisée, avec un gouvernement qui enregistrait commerce, impôts et main-d’œuvre sur des tablettes d’argile. Malgré leurs inventions, la civilisation succomba à des révoltes internes et au déclin économique.
Période babylonienne ancienne (2000-1595 av. J.-C.)
Après la chute de l’empire akkadien, la Mésopotamie se divisa. Le nord devint l’Assyrie, le sud la Babylonie, peuplée d’Amorrites, un peuple de langue sémitique venu s’installer en Mésopotamie. Sous le règne du roi Hammurabi, les Amorrites de Babylone prirent puissance et influence.
Le roi instaura le Code d’Hammurabi, système législatif englobant tous les domaines, du commerce au droit de la famille. Cette période est riche en littérature, astronomie et mathématiques. De nombreux écrits sumériens sont conservés jusqu’à aujourd’hui.
Chute de Babylone (1595-1155 av. J.-C.)
Après la mort du roi Hammurabi, la vieille Babylone se scinda en plusieurs groupes. L’un était les Hittites, qui assaillirent le nord et prirent la région. Mais avec leur faible nombre, comparé à l’étendue de la Mésopotamie, leur autorité resta limitée. Un autre peuple, les Kassites, prirent rapidement le contrôle de la Mésopotamie. Ils changèrent aussi le nom de Babylone en Karduniaš.
Empire assyrien (1365–609 av. J.-C.)
Les Assyriens tirent leur nom de la cité d’Aššur, au nord de la Mésopotamie. Leur empire existera sous différentes formes durant plus de mille ans, mais la période la plus notable reste l’Empire néo-assyrien (911–609 av. J.-C.).
Les Assyriens étaient réputés pour leurs armées offensives, toujours à la conquête de nouveaux territoires. Leur efficacité et leur brutalité tenaient les ennemis à distance. Parmi leurs réalisations architecturales, on trouve d’immenses palais et la bibliothèque d’Assurbanipal, qui a préservé des milliers de tablettes d’argile, dont l’Épopée de Gilgamesh.
Empire néo-babylonien (626–539 av. J.-C.)
Quand Nabopolassar de Babylone vainquit l’Assyrie avec l’aide des Mèdes, Babylone redevint le centre de la Mésopotamie. L’un de ses souverains les plus marquants fut Nabuchodonosor II. Sous son règne, l’empire prit de l’ampleur et il est aussi crédité pour la construction des légendaires Jardins suspendus de Babylone.
L’empire néo-babylonien a ravivé les cultures sumérienne et akkadienne, et fait progresser les mathématiques et l’astronomie. Jadis carrefour du savoir et du commerce, l’empire déclina peu après la disparition de Nabuchodonosor. Ses héritiers n’ont pas su maintenir son héritage, ouvrant la voie au roi perse Cyrus le Grand, qui n’attendait que ce moment.
Ère perse (539-331 av. J.-C.)
Quand Cyrus entra à Babylone, il ne rencontra que peu de résistance. Considéré comme libérateur plus que comme conquérant, il permit aux habitants de Babylone de continuer leurs traditions et leur religion. Il autorisa aussi le retour des Juifs exilés.
Sous Cyrus le Grand, la Mésopotamie s’intégra à un vaste empire allant de la vallée de l’Indus à l’Égypte et à la Grèce. Il nomma des gouverneurs de provinces pour gérer administrations locales, lois et impôts. Grâce à ce système de satrapes, le peuple bénéficia de davantage d’autonomie religieuse et culturelle.
Ère grecque (331-323 av. J.-C.)
Le roi perse fut finalement vaincu en 331 av. J.-C. par Alexandre le Grand. Sur les traces de Cyrus, Alexandre permit aussi aux Mésopotamiens de préserver leur religion et leurs coutumes. Cependant, son règne fut bref puisqu’il mourut en 323 av. J.-C.
Empire séleucide (323-141 av. J.-C.)
À la mort d’Alexandre, ses généraux se disputent la Mésopotamie. L’un d’eux, Séleucos Ier Nicator, s’empara de Babylone. Chef ambitieux, il étendit son territoire à la Mésopotamie, la Syrie, la Perse et des parties de l’Anatolie.
Sous les Séleucides, de nombreuses cités furent fondées. Séleucie sur le Tigre devint le nouveau centre administratif, remplaçant Babylone. Le grec devint langue officielle, mais les habitants conservaient leurs coutumes et traditions.
Empire parthe (141 av. J.-C.- 224 ap. J.-C.)
Les Parthes étaient initialement des nomades de la tribu des Parni. Originaires du nord-est de la Mésopotamie, ils battirent les Séleucides. Leur règne transféra la capitale de Séleucie sur le Tigre à Ctésiphon. Bien que les Grecs locaux maintinrent leurs traditions, leur influence diminua progressivement.
L’empire parthe prospéra grâce au commerce de la soie, épices et métaux précieux. Mais il fut continuellement en conflit avec l’Empire romain. Au final, c’est la division interne qui mena à leur chute.
Ère sassanide (224-651 ap. J.-C.)
En 224 ap. J.-C., Ardashir Ier fonda l’Empire sassanide après avoir vaincu le roi parthe. Les Sassanides voulaient restaurer la grandeur de l’ancien empire achaéménide. Il fit du zoroastrisme la religion d’État. Sous son règne, la Mésopotamie fut un centre commercial et agricole florissant.
Les Sassanides ont aussi investi dans l’architecture, construisant d’immenses palais, des canaux et ponts. Mais, comme leurs prédécesseurs, ils livrèrent de nombreux conflits contre Rome. Ces guerres finirent par affaiblir l’empire ; quand les Arabes musulmans arrivèrent en Mésopotamie, les Sassanides étaient trop fragilisés pour riposter.
Âge d’or islamique (637 ap. J.-C.)
Les musulmans conquirent la Mésopotamie durant le califat abbasside. La capitale devint Bagdad, bientôt l’une des plus grandes villes du monde médiéval. La région devint un pôle du savoir, attirant des savants de partout pour traduire et préserver les textes antiques.
La Mésopotamie avança rapidement en médecine, astronomie, sciences et mathématiques. Le commerce avec l’Afrique, l’Europe et l’Asie apporta aussi une immense richesse aux dirigeants. Toutefois, cet âge d’or prit fin brusquement en 1258, après le sac de Bagdad par les Mongols.
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