La plupart d’entre nous abordons l’histoire comme un récit. Pourtant, l’histoire n’a rien d’un conte. Elle concerne des personnes bien réelles qui ont fait des choix audacieux. Ils ont lancé des révolutions et accompli des exploits qu’on n’oserait même pas imaginer.
L’Empire romain fait partie de ces histoires fascinantes. C’est une succession de luttes de pouvoir et de moments décisifs qui ont façonné le monde d’aujourd’hui. Mais Rome ne s’est pas construite en un jour, loin de là. Son parcours s’étend sur plusieurs siècles. D’une petite cité-État à l’un des empires les plus influents de tous les temps, jusqu’à son déclin progressif. Cette période porte le nom d’Antiquité classique.
Parcourons-la siècle après siècle. Découvrons comment tout commence, évolue et se transforme.
Dans cet article
Chronologie de l’Antiquité classique
ci-dessous. 
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La plupart d’entre nous abordons l’histoire comme un récit. Pourtant, l’histoire n’a rien d’un conte. Elle concerne des personnes bien réelles qui ont fait des choix audacieux. Ils ont lancé des révolutions et accompli des exploits qu’on n’oserait même pas imaginer.
L’Empire romain fait partie de ces histoires fascinantes. C’est une succession de luttes de pouvoir et de moments décisifs qui ont façonné le monde d’aujourd’hui. Mais Rome ne s’est pas construite en un jour, loin de là. Son parcours s’étend sur plusieurs siècles. D’une petite cité-État à l’un des empires les plus influents de tous les temps, jusqu’à son déclin progressif. Cette période porte le nom d’Antiquité classique.
Parcourons-la siècle après siècle. Découvrons comment tout commence, évolue et se transforme.
Ve siècle av. J.-C.
Le Ve siècle av. J.-C. débute avec les guerres médiques (499-449 av. J.-C.). Imaginez la Grèce défiant l’immense empire perse et remportant des batailles devenues légendaires. Ces conflits ont permis à Athènes de devenir un centre culturel incroyable. L’art, le théâtre et la philosophie y ont brillamment fleuri.
Mais la lumière d’Athènes n’a pas duré. Rapidement, Athènes et Sparte se sont affrontées lors de la guerre du Péloponnèse (431-404 av. J.-C.). Ce conflit a épuisé les ressources, divisé la politique et affaibli la Grèce. Au final, Sparte l’a emporté — mais avec de lourdes conséquences également.
IVe siècle av. J.-C.
Alors que la Grèce pensait pouvoir souffler, une nouvelle tempête s’est levée : la guerre de Corinthe (395–387 av. J.-C.). Mais le vrai tournant ? L’ascension de la Macédoine. Sous Philippe II, les Macédoniens lancent l’invasion gagnant du terrain dans les années 340 av. J.-C. Le point décisif arrive à la bataille de Chéronée en 338 av. J.-C., bouleversant la politique grecque.
Puis vient Alexandre le Grand. Qui n’a jamais entendu parler de lui ? Cet homme n’a pas seulement remporté des batailles — il a littéralement redessiné la carte du monde. À sa mort en 323 av. J.-C., l’empire est si vaste qu’on ne peut le gérer. Ce sera alors la Division de l’empire d’Alexandre, surtout après la bataille d’Ipsos en 301 av. J.-C., entre trois grands royaumes.
IIIe siècle av. J.-C.
Pendant que la Grèce gérait ses propres soucis, Rome s’affirmait comme puissance régionale. Entre 280 et 275 av. J.-C., elle écrase Samnites, Étrusques et Gaulois. Puis viennent les guerres puniques (à partir de 264 av. J.-C.) contre Carthage. Elles sont féroces. La plus célèbre est la Deuxième Guerre punique (218–201 av. J.-C.) — une rivalité digne des plus grands mythes. Rome finit par détruire Carthage et s’approprie ses terres. Et ce n’est pas tout. Les guerres de Macédoine (dès 214 av. J.-C.) marquent l’intervention romaine dans les affaires grecques.
IIe siècle av. J.-C.
Rome ne se contente plus d’étendre : elle devient implacable. Les guerres de Macédoine s’achèvent en 148 av. J.-C. La Macédoine passe alors sous contrôle romain et devient une province. Puis, en 146 av. J.-C., les guerres puniques prennent fin par la destruction de Carthage.
C’est l’âge des conquêtes à répétition ! Mais plus Rome grandit, plus les fissures apparaissent. La corruption se propage, la politique au Sénat dégénère. À l’est, des royaumes plus petits comme Pergame et la Syrie sont avalés ou transformés en provinces romaines. Rome récupère aussi l’Asie Mineure après les guerres de Syrie (192–188 av. J.-C.). Les frontières de l’empire s’étendent… et son orgueil aussi !
Ier siècle av. J.-C.
C’est là que le vrai drame commence. Jules César (oui, celui qui a inspiré la fameuse salade !) connaît la gloire pendant la guerre des Gaules (58–50 av. J.-C.) et ajoute d’immenses territoires à Rome. Mais, à Rome, sa montée inquiète le Sénat. La guerre civile éclate. César l’emporte, mais son règne s’achève brutalement avec son assassinat en 44 av. J.-C. (par des proches, en plus !)
Sa mort provoque une nouvelle lutte de pouvoir entre Marc Antoine, Octave et d’autres. Octave (bientôt Auguste) finit par triompher en 27 av. J.-C., devenant le tout premier empereur romain.
C’est le moment où Rome devient réellement le “personnage principal”. En 27 av. J.-C., l’Empire romain est officiellement fondé avec Auguste à sa tête. Cela lance la dynastie des Julio-Claudiens (27 av. J.-C.–69 apr. J.-C.), une suite d’empereurs brillants… ou à l’esprit un peu tordu, parfois !
Ier siècle apr. J.-C.
Rome connaît des troubles civils, mais reprend des forces sous la dynastie des Flaviens (69–96 apr. J.-C.). Ces empereurs font ériger des monuments comme le Colisée : un symbole de la puissance de Rome, visible et bien réel. Après eux, la dynastie des Antonins (96–180 apr. J.-C.) est souvent considérée comme l’âge d’or de paix et de prospérité romaines.
IIe siècle apr. J.-C.
Voici l’apogée de Rome ! Sous les “Cinq bons empereurs” – Nerva, Trajan, Hadrien, Antonin le Pieux et Marc Aurèle. Vers 117 apr. J.-C., l’empire atteint sa plus grande étendue et jouit d’une paix relative. De la Bretagne au Moyen-Orient, Rome domine tout. Les villes prospèrent et le droit romain façonne l’Europe. Mais sous la stabilité, des tensions montent – notamment avec des menaces aux frontières. Après la mort de Marc Aurèle en 180 apr. J.-C., son fils Commode prend le relais… et le déclin commence, tout doucement.
Suit alors la dynastie des Sévères (193-235 apr. J.-C.). Les empereurs de cette époque, Septime Sévère, Caracalla, Geta, Élagabal et Alexandre Sévère, tentent de maintenir l’empire à flot, mais sans grand succès.
IIIe siècle apr. J.-C.
Place au chaos ! La crise du troisième siècle (235–284 apr. J.-C.) fragmente la puissance romaine : invasions, épidémies, guerres civiles quasi permanentes. Les empereurs ne tiennent pas longtemps ; beaucoup sont renversés après quelques mois à peine.
En 285 apr. J.-C., Dioclétien partage l’empire en deux. Dès 293 apr. J.-C., Rome est divisée en quatre sous la Tétrarchie. Imaginez quatre empereurs en même temps… pire qu’une réunion de bureau ! Mais à la fin des années 200, les réformes de Dioclétien permettent de stabiliser un peu la situation.
IVe siècle apr. J.-C.
Rome, cette fois, change autant les frontières que sa foi. En 380 apr. J.-C., le christianisme, autrefois pourchassé, devient la religion officielle de l’empire sous Théodose Ier.
Mais les ennuis approchent : les invasions germaniques s’intensifient après 386 apr. J.-C.
En 395 apr. J.-C., l’empire est définitivement partagé entre l’Orient et l’Occident sous les fils de Théodose Ier. Un peu plus tôt, Constantin avait brièvement réuni l’empire et déplacé la capitale à Byzance, renommée Constantinople. L’Orient se renforce. L’Occident… beaucoup moins.
Ve siècle apr. J.-C.
L’Empire romain d’Occident ne tient plus qu’à un fil, sérieusement ! Entre 406 et 476 apr. J.-C., les invasions germaniques font tomber villes et souverains. Les Wisigoths, les Vandales et les Huns déchirent les territoires occidentaux.
En 476 apr. J.-C., le dernier empereur d’Occident, Romulus Augustule, est déposé. C’est la fin, l’Empire d’Occident disparaît. Mais l’Empire romain d’Orient, ou empire byzantin, survivra encore près de mille ans.
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Dernières remarques
L’Antiquité classique n’est pas qu’une période. C’est mille ans d’histoire réinventée. Les idées romaines sur le droit, la politique, l’ingénierie ou la culture marquent encore notre monde moderne. Des langues issues du latin aux routes toutes droites ou aux arches, un peu de Rome se retrouve partout — même là où l’empire n’a jamais mis les pieds. C’est fou… et rassurant de voir que ces récits anciens font encore partie de notre quotidien.
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